Film : "une histoire de français"

Il y a environ 4 à 5 ans France télévision à sollicité les sociétés d’histoire de toute la France pour réaliser une série documentaire sur des personnes ayant marquée une région par leur action, sans être pour cela des célébrités nationales. Environ un millier de projets sont parvenus à la chaîne. Moins d’une centaine les ont intéressés dont celui proposé par la société d’histoire de Saint-Jean-de-Boiseau. Pour la sélection finale de 12 thèmes, deux enquêtrices sont venues sur site pour voir les possibilités de tournage et ébaucher le contenu du documentaire. Le sujet sur Pierre Delaunay et sa guinguette au Chat qui guette a été choisi comme émission pilote. Pourquoi : Le personnage est atypique mais très ingénieux. Il va dès les premiers mois de 1900, ouvrir un lieu de divertissement pour la jeunesse qui n’existait nulle part dans la région au grand dam du curé qui voit une partie de ses paroissiens préféré le bal du dimanche après-midi aux vêpres. L’industrialisation locale avec les usines de Basse-Indre, Couëron et Indret voit dans ce monde ouvrier, une évolution des mentalités à travers ses syndicats qui vont conduire aux lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. C’est donc une période charnière qui à travers ce lieu de divertissement va changer beaucoup de choses dans la vie des gens. Ce bal attire les jeunes, garçons et filles de toute la région même de Nantes grâce aux vapeurs qui assurent les liaisons régulières entre chaque commune de la Basse-Loire. C’est aussi l’occasion de se divertir pour les marins qui opèrent dans le centre de communication radio de Basse-Landes. Télécommunications qui permettent les liaisons radio avec les navires dans l’Atlantique jusqu’en Amérique. Très bon commerçant, Delaunay chaque dimanche après-midi vers 17h, stop le bal pour envoyer dans les airs une petite montgolfière en papier qui connaît un grand succès. Le film dont le narrateur est Thomas Snégaroff, le grand journaliste de France 5, conduit ce récit un peu comme une enquête policière, avec des interviews de membres de la société, mais aussi de spécialistes sur les meurs et la période de 1900 à 1920. Le tout agrémenté de documents d’archives. La réalisatrice Isabelle Foucrier à fait un travail remarquable, vivant et rythmé qui saura plaire à tous les publics. En complément du film lui-même nous proposerons un Making-off du tournage qui n’a jamais été présenté.