Dans l’Echo de Paimboeuf : 08 mars 1908

vendredi 13 mars 2020, par Carmela Pesquer


Cette plantation, décidée d’avance par la majorité, a été demandée en séance par M Chuniaud sous prétexte d’hygiène et parce que, dit-il, cela se fait partout ailleurs. M le secrétaire de la mairie, est-ce bien son droit ? appuya la proposition, disant qu’en effet, cet endroit manquait un peu d’ombrage en été. Il y a bien l’ombrage de l’église et de son clocher, mais c’est insuffisant... et puis l’ombrage d’une église... brrr !!! Quelqu’un de la minorité fit observer qu’il y aurait peut-être quelque inconvénient à planter là des arbres, susceptibles d’abîmer plus tard le toit de l’église. M le Maire, prenant cette observation en considération, déclara qu’on planterait des arbres qui seraient taillés. Une charmille, sans doute, quel luxe ! par le fait, cela ferait très bien en cet endroit et rendrait service au Cercle dans cour duquel il n’y aurait pas besoin de tant d’arbres. Mais puisque nous parlons hygiène et de ce qui se fait ailleurs, si le Conseil est riche -il doit l’être- et dispose encore de quelque argent pour avoir un petit coin propre, une charmille sentant bon, à l’ombre de laquelle on puisse se rouler sur l’herbe il ne ferait peut-être pas mal de faire construire quelque chose pour les besoins publics. Cela se fait ailleurs aussi, c’est hygiénique, incontestable, et c’est nécessaire. N’y a-t-il pas, en effet, nécessités ? En attendant, braves contribuables de Saint-Jean-de-Boiseau, contentez-vous de votre charmille et ne vous plaignez pas, vos édiles font un très judicieux emploi de vos deniers.